Métiers de la santé : tout savoir sur chaque filière MMOPK
Au cours de leur première année d’études de santé, les étudiants et étudiantes doivent sélectionner une orientation vers l’une des cinq filières MMOPK : Médecine, Maïeutique (sage-femme), Odontologie (dentaire), Pharmacie et Kinésithérapie. Si la plupart ont déjà une idée de leur orientation, d’autres hésitent face aux différents choix, et changent parfois d’avis au dernier moment.
Cet article, basé sur la partage d’expérience d’anciens et anciennes élèves de formaScience, offre une vision globale des spécificités de chaque filière MMOPK. Il aborde des aspects tels que le rythme de travail, le niveau d'épanouissement, l'impact sur la santé mentale, le salaire, ainsi que les avantages et contraintes inhérentes à chacune des 5 filières.
Médecine
Superstar parmi les études de santé, médecine est la filière MMOPK la plus choisie en France, notamment car elle propose le plus de places (60 %(1) des places MMOPK en moyenne). Pourtant, les mythes et légendes urbaines sont nombreuses autour de ce cursus souvent dépeint comme l’orientation de tous les dangers. Si les études de médecine, denses et longues, semblent être en tête dans la course à la filière la plus dure, elles sont en réalité suivies de près par toutes les autres filières de santé qui, même si elles sont parfois plus courtes, s’avèrent être tout aussi intenses.
Mais alors qu’en est-il est réalité ? Pour Matéo, étudiant en 4e année, la clé de la réussite se cache dans la régularité : “On peut avoir entre 1 000 et 3 000 pages (à étudier, NDLR) par semestre en fonction des années. Mais au 1er cycle c’est tout à fait envisageable en ayant un rythme de travail correct sur le semestre. La clé c'est d'être régulier•ère.” Comme pour toutes les autres filières MMOPK, le cursus de médecine est très dense et demande une certaine capacité d’adaptation. À ce sujet, Matéo précise : “Concernant le 2e cycle, c'est une autre histoire [...] le rythme et le stress sont totalement différents, le mode de vie aussi : 2 mois de cours et 2 mois de stage alternés. Mais là on est dans la vraie médecine et on voit des patient•e•s, on apprend réellement à les soigner.”
La plupart des personnes interrogées disent avoir regretté leur choix à un moment donné, notamment à cause de la qualité de vie que semblent offrir les autres filières de santé : “Parfois c’est difficile de voir les gens à côté mener leur vie avec un max de temps par rapport à nous, et réussir à faire plein de chose à côté et réaliser leur projet.” (Emma(2), Interne)
Ce n’est cependant pas un hasard si Médecine reste le cursus le plus choisi. C’est tout d’abord la filière la plus validée socialement : “Décrocher le titre de docteur en médecine est une preuve de réussite professionnelle que certaines personnes ont pour objectif afin d'obtenir de la reconnaissance sociale.”(3), mais c’est également une filière très complète. En effet, elle propose un grand nombre de spécialités et la pratique apparaît tôt dans les études : “Lorsqu’on devient externe (dès la 3e année, NDLR) on a enfin un vrai rôle à l'hôpital. C'est plutôt agréable de pouvoir mettre en pratique ses connaissances après 3 ans de théorie. On apprend aussi des choses super intéressantes, ce sont des études challengeantes et stimulantes.” (Albane, étudiante en 6e année)
Peu importe la spécialité choisie, les métiers de la médecine offrent un contact humain important, qu’il s’agisse de contact avec la patientèle ou avec d’autres professionnel•le•s de santé, ainsi que de nombreuses opportunités pour continuer à se former au fil du temps.
En moyenne, les personnes interrogées pour cette filière estiment leur épanouissement à 7,3/10, et l’impact de leurs études sur leur santé mentale comme étant moyen (5,2/10)(4). Selon notre sondage, c’est le cursus le plus représenté mais possédant les notes les plus basses en termes d’épanouissement et de santé mentale.
La fourchette salariale pour cette profession est compliquée à établir car elle varie énormément selon les spécialités choisies. En moyenne, elle peut aller de 4 000 à 15 000 € mensuels pour les généralistes et de 5 000 à 25 000 € mensuels pour les spécialistes.(5)
Maïeutique
La maïeutique représente la partie de l’obstétrique spécialisée dans la grossesse et l’accouchement. Cette filière ouvre la porte vers la profession de sage-femme, qui, dès la rentrée 2024, nécessitera 6 ans d’études au total.
En 2021, seul 1%(6) des étudiants et étudiantes de santé ont choisi cette filière à l’issue de la première année. Ceci peut tout d’abord s’expliquer par la faible rémunération des sage-femmes comparée aux autres filières MMOPK, mais également par le manque d’informations disponibles au sujet de cette formation. Il est parfois difficile de se faire une idée du parcours de maïeutique, comme ce fut le cas pour Lou-Anne, étudiante en 3e année : “J’ai eu beaucoup de mal à me renseigner (internet, connaissances) sur les études de maïeutique, c’est la rencontre avec des étudiantes qui m’a aidée dans mon choix.”
Comme pour les autres métiers de la santé, le manque de moyens, le nombre d’heures supplémentaires, la fatigue physique et la fatigue émotionnelle sont récurrentes. Selon Lucile, sage-femme hospitalière, les principaux inconvénients du métier de sage-femme sont “le travail de jour, de nuit, le weekend et les gardes avec une importante charge de travail.”
Malgré tout, la maïeutique reste un cursus avec de nombreux avantages. Pour Lou-Anne, notre étudiante de 3e année, la profession de sage-femme est avant tout très variée : “J’ai choisi les études de sage-femme pour plusieurs raisons : l’accomplissement professionnel, la possibilité de travailler en hôpital ou en libéral, la diversité du métier (salle de naissance, pma, ivg, écho, consultation…), l’aspect à la fois médical et très humain et pour finir l’investissement auprès des femmes.”
Ce cursus propose également des spécialisations et diplômes complémentaires dans plusieurs filières comme par exemple l’échographie, la gynécologie, la sexologie, l’acupuncture, ainsi qu’un contact important avec nombre d’autres spécialistes de santé afin d’assurer le meilleur suivi possible à la patientèle.
Comme pour les autres orientations MMOPK, le rythme de travail en études de maïeutique peut être très dense selon les périodes. Cette filière propose aussi une grande quantité de formations pratiques, notamment lors du second cycle d’études.
Aucune des étudiantes interrogées ne dit avoir déjà regretté son choix de filière, et elles ont en moyenne évalué leur épanouissement dans leurs études à 8/10, et l’impact de ces dernières sur leur santé mentale à 6,3/10.
La fourchette salariale la plus large s’étend de 1 800 à 2 300 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)
Odontologie
La filière d’Odontologie permet à celles et ceux qui la choisissent de devenir chirurgiens et chirurgiennes dentistes ou orthodontistes. Elle peut être effectuée en cycle court (6 ans d’études) ou en cycle long (entre 9 et 10 ans d’études) pour accéder ensuite à d’autres spécialisations. Selon les années, l’Odontologie est le cursus le plus demandé en France, devant Médecine, et toutes les places disponibles pour cette filière sont pourvues chaque année !
Comme pour la Maïeutique, ce parcours est souvent méconnu et victime d’un manque d’informations sur la pratique réelle : “Je ne pensais pas que la formation en dentaire était aussi riche et diversifiée : avant de rentrer en 2e année, je ne connaissais que les actes "classiques" du dentiste et pas toutes les spécialités.” (Virgile, étudiant en 3e année)
Dans sa globalité, la formation dentaire est très complète et propose de commencer la pratique et les manipulations dès la deuxième année ! “Ensuite, tout au long de la formation, on apprend beaucoup de choses en lien avec les études de médecine. Même si ce n'est pas aussi poussé, cette filière aborde énormément de thématiques enseignées en médecine.” (Virgile, 3e année). C’est donc un choix intéressant pour les personnes qui ne souhaitent pas s’engager en médecine mais qui veulent tout de même en étudier le contenu de manière plus poussée que dans d’autres filières.
Même si pour Grégoire, étudiant en 5e année, la pratique peut représenter un challenge et “nécessite d’être à l’aise manuellement sous peine de grandes difficultés”, c’est souvent cet aspect manuel qui fait le charme du cursus d’Odontologie, ainsi que la prise en charge médicale et globale de la patientèle, comme nous l’explique Virgile : “Certes on regardera les dents mais on regarde aussi les tissus attenants (gencive, muqueuse, langue...), le visage ou tout autre région du corps afin de poser un diagnostic ou de réorienter vers un spécialiste. Le dentiste peut également détecter des cancers !”
Comme toute profession de santé, le contact humain est au cœur de la pratique. Mais selon Luc, étudiant de 4e année, les soins dentaires et les dentistes évoquent une forme de stress toute particulière chez beaucoup de patient•e•s : “Dans notre profession, le stress face au dentiste est omniprésent. La première étape consiste toujours à gagner la confiance du•de la patient•e, à le•la calmer et à lui expliquer tout le déroulement du traitement.”
Aucun des étudiants interrogés ne dit avoir regretté, à un moment ou un autre, ce choix de filière. En moyenne, ils estiment leur épanouissement à 9/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 8,3/10.
La fourchette salariale la plus large s’étend de 5 000 à 15 000 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)
Pharmacie
La pharmacie est la deuxième filière la plus choisie en France, après le cursus de Médecine. Elle donne accès au métier de pharmacien et pharmacienne (ou docteur•e en pharmacie) après une formation de 6 à 12 ans selon la spécialisation.
Comme toutes les filières MMOPK, la Pharmacie demande du travail et du sérieux, et il est parfois difficile pour certains et certaines de tenir sur la longueur, notamment lorsque les matières sont un peu plus générales (notamment en deuxième année), comme nous l’explique Clément, étudiant en 3e année : “Parfois je me posais des questions sur mon choix puisque les matières restent assez générales en 2e année, heureusement avec le temps elles deviennent plus intéressantes.”
Concernant la charge de travail, tous et toutes s’accordent à dire qu’elle varie en fonction des cycles et des périodes, mais qu’elle reste globalement gérable et permet de suivre des projets personnels ou professionnels en parallèle. D’après Laura, étudiante en 2e année : “La charge de travail est juste suffisante, il n’y a pas trop de travail ni pas assez, c’est assez équilibré pour pouvoir avoir une vie personnelle également épanouie. Durant les semestres, il y a des périodes où le rythme est plus dense et d’autres périodes où le rythme est plus léger.” Clément, notre étudiant en troisième année précise : “La charge de travail est vraiment gérable. Le rythme n'a rien avoir avec la L1. Si on bosse sérieusement quand il faut, alors il n'y a aucun souci.”
L’avantage principal de cette orientation semble cependant résider dans les nombreux domaines professionnels vers lesquels peuvent se diriger les étudiants et étudiantes en pharmacie. Tout comme Clément qui dit avoir été attiré par le “grand nombre de débouchés dans différents domaines qui s'offrent [aux élèves de pharmacie] à l'issue de [leurs] études”, Alexia, étudiante en 5e année, précise : “La pharmacie propose beaucoup de débouchés variés. Il est possible de travailler dans le public, dans le privé, comme titulaire, à l’étranger, de faire de la recherche. C’est cette transversalité qui m’a aiguillée vers pharma.” Attention cependant à bien étudier tous les enjeux et qualités de chaque spécialisation, car elles ne conviennent pas à tous les profils : l’officine est par exemple la seule spécialisation de pharmacie à comporter un contact humain important avec une patientèle.
La pharmacie est également la seule filière qui permette de travailler dans le domaine de la santé mais également activement dans le domaine du commerce (principalement en officine ou en pharmacie industrielle par exemple). Plusieurs organismes offrent en effet la possibilité d’obtenir un diplôme complémentaire dans les domaines gravitant autour du commerce ou du management en parallèle du cursus de pharmacie. De manière générale, les différentes spécialités de pharmacie demandent et permettent d’accéder à beaucoup de certifications complémentaires nécessaires à la pratique spécifique choisie.
Enfin, un avantage majeur de ce cursus est qu’il permet de commencer à travailler en officine dès la deuxième année. Un point fort pour celles et ceux au profil proactif qui souhaiteraient acquérir de l’expérience le plus tôt possible, mais également garder un job étudiant dans le même domaine que leurs études.
En moyenne, les personnes interrogées estiment leur épanouissement dans cette filière à 8,3/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 7,3/10.
La fourchette salariale pour cette profession est compliquée à établir car elle varie énormément selon les spécialités choisies. En moyenne, elle peut aller de 3 000 à 15 000€.(5)
Kinésithérapie
Comme pour la Maïeutique, les études de kiné ne représentent qu’1%(6) des étudiant•e•s admis•e•s en deuxième année en France, et toutes les places ne sont pas pourvues chaque année. Pourtant, de toutes les filières, elle est la mieux notée en termes de santé mentale et d’épanouissement, et c’est également celle pour laquelle les étudiant•e•s interrogé•e•s ont formulé le moins de points négatifs. Cette orientation donne accès au métier de kinésithérapeute après 5 ans d’études au sein d’un IFMK (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie) ou d’une université (attention, toutes les universités ne proposent pas cette orientation).
Plus courtes que le cursus de médecine ou de pharma, les études de kiné proposent de débuter la pratique très tôt dans la formation, avec une charge de travail moins intense que dans d’autres filières : “Les cours sont très concrets. Dès le mois de septembre, c'est 50 % de théorie et 50 % de pratique. J'ai assez de temps pour avoir une vie sociale épanouie, un job étudiant le week-end, pour pratiquer des activités sportives et artistiques, voir ma famille et suivre des formations continues dans le domaine de la kiné en dehors de mon école.” (Lalaina, étudiant en 3e année). Gaëtan, étudiant en troisième année également, précise : “On a quand même un certain nombre de cours à apprendre, mais jamais par cœur et le rythme est parfaitement gérable avec des sports au quotidien et une vie privée.”
Pour Mathieu, kiné du sport spécialisé en rééducation du membre inférieur, le contact humain est très important et représente même 95 % de sa profession. Dans son cabinet, la patientèle est très variée : “Le plus jeune patient a 9 ans et le plus vieux 83 ans !”. Selon lui, un bon kiné doit “aimer aider l'autre, être empathique et aimer faire des recherches pour progresser et être à jour dans sa pratique.” Cela tombe bien, car en France, les kinés ont une obligation de formation tous les 3 ans minimum.(7) C’est d’ailleurs une des filières qui propose le plus d’opportunités de se former tout au long de sa carrière, car la kinésithérapie est un métier en constante évolution.
Enfin, il est particulièrement conseillé d’avoir une bonne résistance physique car les kinésithérapeutes travaillent principalement debout et fournissent quotidiennement des efforts physiques intenses et répétés.
En moyenne, les étudiants et professionnels interrogés estiment leur épanouissement dans cette filière à 9,3/10, et l’impact de cette filière sur leur santé mentale à 8,7/10.
La fourchette salariale la plus large s’étend de 2 000 à 6 000 € mensuels selon différents critères, notamment si la pratique est hospitalière ou libérale.(5)
Les conseils de nos étudiant•e•s
“Restez ouvert•e•s aux différentes filières et ne restez pas fermé•e•s sur un seul choix de filière.” (Laura, 2e année de pharmacie)
“Je conseillerais de choisir la filière qui les attire réellement et pas celle que tout le monde veut prendre. Peu importe la filière, ce sont des études qui demandent un réel investissement, du travail et de la rigueur et il est toujours plus simple de s'investir dans quelque chose qui nous passionne. Par ailleurs, il ne faut pas juste rester bloqué•e sur la façon dont les études se déroulent. Certes, ce sont des études plus ou moins longues en fonction de la filière choisie, mais le plus important est d'exercer un métier qui leur plaira pour les 40 années suivantes.” (Albane, 6e année de médecine)
“Demandez-vous pourquoi vous voulez faire ce métier, ce choix et faites-le selon vos envies et votre personnalité, surtout pas en fonction de la pression familiale ou sociale.” (François, Interne en médecine)
Conclusion
Chaque filière MMOPK renferme son lot d’avantages et d’inconvénients, il convient donc de bien se renseigner sur chaque orientation pour être sûr•e d’avoir une vue d’ensemble complète du cursus et des activités du métier. Certaines filières étant victimes d’un manque d’informations disponibles, il est fortement conseillé de se renseigner directement auprès d’étudiant•e•s ou de professionnel•le•s de santé, notamment en participant à des évènements tels que le Forum des Métiers MMOPK proposé annuellement par formaScience.
Sources et notes
(1) “Filières MMOPK en médecine”, Groupe Réussite, https://groupe-reussite.fr/ressources/cs-prepa-medecine-filieres-mmopk/ (cons. 03.24)
(2) Nom d’emprunt
(3) “Pourquoi faire médecine et devenir médecin ?”, Externat Médecine, https://externat-medecine.fr/pourquoi-devenir-medecin/ (cons. 03.24)
(4) 1 étant “très mauvais impact sur la santé mentale” et 10 étant “très bon impact sur la santé mentale”. Sondage épanouissement et santé mentale mené auprès d’anciens et anciennes élèves de formaScience (médecine = 6, maïeutique = 3, odontologie = 3 , pharmacie = 4 , kinésithérapie = 3)
(5) “Les fillières MMOPK”, Cours Thalès, https://www.cours-thales.fr/prepa-medecine/mmopk (cons. 03.24)
(6) Données pour l’année 2021. Pauline Bluteau, “Réussite en PASS et L.AS : un quart des étudiants intègre les études de santé”, L’Étudiant, 27.01.23,
https://www.letudiant.fr/etudes/medecine-sante/reussite-en-pass-et-l-as-un-quart-des-etudiants-integre-les-etudes-de-sante.html#:~:text=Au%20total%2C%208.400%20n%C3%A9obacheliers%20ont,2021%2C%20contre%206.500%20en%202020 (cons. 03.24)
(7) Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes
Fournitures en PASS/LAS/SpS : voilà ce qu'il faut choisir !
Lorsque l'on se lance dans des études de santé, il est essentiel de bien s'équiper pour maximiser son efficacité. Voici un guide complet pour choisir un matériel adapté.
Matériel informatique
a. Ordinateur…
Les avantages de l’ordinateur sont :
- la facilité de rédaction ;
- sa grande puissance et donc sa capacité à accueillir différents logiciels ;
- une meilleure capacité de stockage ;
- son aspect multitâches (possibilité d’ouvrir plusieurs fenêtres en même temps, etc.).
Les inconvénients de l’ordinateur sont :
- son poids : il est plus lourd à transporter qu’une tablette ;
- c’est un outil moins pratique pour annoter des documents ou des schémas ;
- son autonomie de batterie n’est pas aussi bonne que celle des tablettes.
b. … ou tablette ?
Les avantages de la tablette sont :
- son poids : elle est légère et facile à transporter ;
- la facilité d’annotation des documents ;
- la création de schémas et dessins ;
- peut être couplée avec un clavier pour faciliter la rédaction ;
- la bonne autonomie de sa batterie.
Les inconvénients de la tablette sont :
- sa moins grande puissance comparée à l’ordinateur ;
- elle nécessite souvent des achats supplémentaires d’accessoires (stylet, clavier, souris, etc.).
Un ordinateur portable d’entrée de gamme est estimé entre 300 et 600 €, pouvant monter jusqu’à 3 000 € pour des ordinateurs haut de gamme.
Les premières options de tablette commencent autour de 150 €, mais les tablettes les mieux adaptées aux études (possédant un stylet et plus de puissance) tournent plutôt autour de 400 €. Elles peuvent cependant monter jusqu’à 1 500 € pour des tablettes haut de gamme. Les accessoires varient entre 100 et 300 €.
En conclusion, ce choix dépendra de l'équilibre que chacun•e souhaite trouver entre ces différents aspects, en fonction de ses besoins spécifiques et de son budget.
c. Applications et outils
Quel que soit le choix en matière de matériel informatique, il est crucial de sélectionner des applications et outils efficaces et peu onéreux. Voici quelques suggestions :
- medprof.ai : un assistant PASS/LAS sur whatsapp disponible 7j/7 et 24h/24, conçu et encadré par des profs qualifié•es.
- GoodNotes: une application idéale pour la prise de notes sur tablette.
- Adobe Fresco : parfaite pour dessiner et travailler des schémas, notamment en anatomie.
- Adobe Acrobat : une application d’adobe pour éditer et annoter des PDF sur ordinateur.
- Google Drive : indispensable pour sauvegarder une grande quantité de contenu numérique (prise de note, schémas, etc.) et pour pouvoir les retrouver si le support est abîmé.
Livres
Tous les livres nécessaires sont généralement disponibles à la bibliothèque universitaire, leur achat n’est donc pas indispensable. Il est cependant possible d’en acquérir quelques-uns regroupant les connaissances fondamentales. Voici quelques références incontournables :
- L’Atlas Netter d’Anatomie Humaine ainsi que ses deux versions à colorier (anatomie et physiologie) pour une autre méthode d’apprentissage.
- Gray’s Anatomy et son recueil de QCM, avec plus de 1 500 questions sur l’anatomie générale.
- Biochimie générale de J.H. Weil, qui regroupe toutes les connaissances fondamentales de biochimie.
- Des molécules aux organismes de J.C. Callen pour des concepts clairs et précis de biologie cellulaire.
- Introduction à l’anatomie d’Olivier Trost et Pierre Trouilloud, avec des explications limpides et des dessins faits à la main.
Il est conseillé de se renseigner auprès de la faculté pour savoir quels sont les livres spécifiquement recommandés.
Papeterie
Un bon matériel de papeterie peut vraiment faire la différence. Voici une liste d’objets utiles qu’il faut avoir à son bureau :
- post-its transparents pour annoter les schémas ;
- ardoises/tableaux blancs effaçables pour s'entraîner à l'infini ;
- feutres effaçables ;
- flashcards pour réviser efficacement ;
- fiches de révision format A5 ;
- un ou plusieurs carnets pour la prise de notes à la main ;
- feutres et crayons colorés pour la réalisation des fiches.
Outils de gestion de planning
Travailler de manière régulière et organisée est crucial, notamment pour maintenir une bonne santé mentale. Pour cela, il est recommandé d'établir un planning hebdomadaire (idéalement le vendredi soir pour la semaine suivante, avec ajustements le dimanche soir). Plusieurs supports existent pour réaliser son planning : agendas papiers, agendas électroniques, semainiers, ou même un tableau blanc personnalisé.
Quelques astuces supplémentaires
- Attention aux stabilos !
Contrairement à la croyance populaire, les stabilos ne sont pas toujours de bons amis : la majorité du cours est importante, et on finit souvent par tout surligner. Mieux vaut produire des fiches synthétiques en utilisant des couleurs plutôt que surligner l’intégralité des cours de la fac.
- Fiches esthétiques
Les belles fiches de révisions répondant aux codes “aesthetic” des réseaux sociaux prennent énormément de temps à réaliser et ne sont en réalité presque jamais produites par des étudiant•es en première année de santé. Pendant cette année, le temps est une denrée précieuse, alors les fiches doivent d’abord être claires et utiles avant d’être belles !
- Casque audio et anti-bruit
Il est possible d’investir dans un casque audio avec une fonctionnalité anti-bruit pour pouvoir travailler et écouter les cours partout dans le calme, notamment pour les personnes passant beaucoup de temps dans les transports.
Préparer sa rentrée en PASS/LAS/SpS pendant l’été.
Pour optimiser ses chances de réussite en PASS/LAS/SpS, il est indispensable d’anticiper sa rentrée pendant l'été. Cet article fournit des conseils pratiques pour aborder cette nouvelle année avec confiance et sérénité.
Savoir où on met les pieds
Se renseigner sur le site internet de la fac, du tutorat ou auprès de sa prépa
Il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de la faculté pour te familiariser avec le programme, le planning, les modalités d’examens, leur fréquence, et le nombre de places disponibles dans chaque filière MMOPK. Avoir une vision claire de la stratégie à adopter te permettra de mieux organiser ton année.
Contacter d’ancien•ne•s étudiant•e•s
Utilise les groupes sur les réseaux sociaux ou le bouche à oreille pour obtenir des informations précieuses et des conseils pratiques de la part d’autres étudiant•es.
Préparer un planning de travail
Revoir et maîtriser les bases vues au lycée
Concentre-toi sur les matières scientifiques telles que les mathématiques, la SVT, la chimie et la physique. La biologie est souvent la matière la moins à jour à la sortie du lycée : accorde-lui une attention particulière.
Adopter des méthodes réalistes
Il ne sert à rien de vouloir commencer à apprendre tout le programme dès maintenant. Mieux vaut privilégier une compréhension profonde des concepts plutôt que l’apprentissage par cœur.
Planifie 2 à 4 heures de travail par jour du lundi au vendredi, ce qui est suffisant pour bien réviser sans te surmener. Nous te conseillons également de faire le deuil des belles fiches et du contenu esthétique que personne n’a le temps de réaliser dans la vraie vie.
Participer à une pré-rentrée
Pour trouver du contenu de qualité et être accompagné•e, tu peux te rapprocher d’organismes certifiés (prépa, tutorat, etc.) et participer à une pré-rentrée. L’objectif est de se remettre dans le rythme après les vacances, trouver une méthode de travail et anticiper le programme du 1er semestre.
Organiser son environnement de travail
Aménager son espace
Crée un espace de travail confortable et agréable dans ta chambre ou ton appartement étudiant. Assure-toi qu’il soit propice à la concentration et à la révision car tu y passeras le plus clair de ton temps.
S’organiser avec ses proches
Discute avec les membres de ta famille ou tes colocataires pour garantir le calme et la tranquillité nécessaires pendant tes moments de travail.
Se procurer les fournitures
Outils de travail
Que tu préfères un ordinateur portable ou une tablette, l’important est de choisir l’outil qui te convient le mieux. Pense aussi à faire le plein de fournitures de papeterie : classeurs, feuilles, post-its, flashcards, pochettes plastifiées, stabilos, etc.
Renseigne-toi également sur les outils et applications pouvant faire la différence (applications de prise de notes, assistants pédagogiques comme medprof.ai, etc.).
Achat de livres
La plupart des livres sont disponibles à la Bibliothèque Universitaire, mais certains peuvent être intéressants à découvrir pendant l’été. Voici quelques suggestions :
- Biochimie Générale de J.H Weil
- L’Atlas Netter d’Anatomie Humaine (il existe également une version à colorier)
- Le Gray’s Anatomy
Anticiper son planning personnel
Maintenir une bonne santé mentale est crucial pour tenir durant la première année. Entretiens ta vie sociale, dégage-toi du temps pour continuer tes activités physiques ou culturelles (cherche un nouveau club sportif, une école de musique, des cours de dessin, etc.), et renseigne-toi sur les activités disponibles dans ta ville ou à la fac pour t’octroyer du temps pour toi et augmenter ton efficacité dans les révisions.
Faire le plein de sommeil et d’énergie
Le but n’est pas d’arriver à la rentrée épuisé•e par le travail accompli pendant l’été. La période estivale est faite pour se reposer, se changer les idées et reprendre des forces qui seront plus que nécessaires pendant cette première année !
Après la L1.SpS à Strasbourg : quelles (ré)orientations possibles ?
Le fonctionnement de la L1.SpS à Strasbourg
À Strasbourg, la 1ère année de Sciences pour la Santé (L1.SpS) est divisée en 3 blocs principaux :
- Le Bloc Santé (BS) : chimie, physique, mathématiques et sciences du vivant ;
- Le Bloc Transversal (BT) : sciences humaines, méthodologie et langues, projet professionnel ;
- Le Bloc Disciplinaire (BD) ou Mineure : discipline secondaire hors santé. Chaque étudiant•e peut choisir la mineure qu’il ou elle souhaite étudier parmi une liste de 11 parcours prédéfinis (par exemple le Droit, la Psychologie, les Sciences du Sport, etc.)
Les blocs Santé et Transversal constituent donc le tronc commun, alors que le Bloc Disciplinaire varie selon le parcours choisi.
Pour valider sa première année de licence (L1), l’étudiant•e doit obtenir une moyenne générale (BS + BT + BD) supérieure à 10/20. Elle ou il obtient alors 60 crédits ECTS. Mais la validation de la L1 n’est pas toujours synonyme de passage en deuxième année de santé.
L1 non validée
Si la moyenne générale des trois blocs est inférieure à 10/20, alors la première année de licence n’est pas validée. Chaque année, c’est environ 70 % des étudiant•es en L1.SpS qui sont concerné•es par ce scénario.
Le redoublement de la L1 n’est pas autorisé. La seule option possible reste alors de se réorienter totalement (recommencer une licence dans une autre faculté, faire une autre école, etc.).
Attention, il n’est pas non plus autorisé de se réorienter dans la Mineure suivie pendant la L1.SpS.
Pour anticiper une potentielle réorientation en cas d’échec et éviter d’avoir à se réorienter en catastrophe, il est conseillé de faire quelques vœux sur Parcoursup pendant la L1.SpS.
L1 validée mais BS non validé
Valider la L1 ne signifie pas forcément être éligible pour le concours MMOPK. La condition minimale est en effet de valider le Bloc Santé (c'est-à-dire que la note obtenue dans ce bloc est supérieure à la moyenne). Dans le cas contraire, il existe plusieurs possibilités :
Abandon des études de santé et réorientation en L2 de la Mineure.
➡️ Par exemple : j’ai fait une L1.SpS Mineure Psychologie. Je n’ai pas eu la moyenne au Bloc Santé mais j’ai eu au moins 10/20 au Bloc Disciplinaire. Je peux donc envisager de me réorienter en études de Psychologie, que je pourrai rejoindre directement en L2.
Réorientation en L2 de la Mineure avec Option Santé pour repasser le concours MMOPK.
➡️ Par exemple : j’ai fait une L1.SpS Mineure Droit. Je me réoriente en L2 de Droit, et je suis l’Option Santé en parallèle. Si je valide ma L2 de Droit et mon Option Santé, j’ai le choix entre passer le concours MMOPK pour reprendre en deuxième année de la filière MMOPK de mon choix, ou alors d’abandonner les études de santé et de continuer en L3 de Droit.
Réorientation en L2.SpS pour repasser le concours MMOPK.
Sans aucun lien avec la Mineure, la L2.SpS est une deuxième année de santé composée de matières scientifiques et associées à la santé (mais différentes des matières étudiées en L1.SpS) permettant de rester dans le cursus choisi initialement et de pouvoir repasser le concours MMOPK.
L1 et BS validés
Pour chaque mineure, les étudiant•es ayant validé la L1 avec Bloc Santé sont classé•es en fonction de leur moyenne générale à la licence. Les 10% (environ) en tête de chacun des 11 parcours mineurs sont regroupés pour être classés selon leurs notes BS+BT : c’est l’Interclassement.
Ces étudiant•es, nommés Groupe 1 pourront, au cours d’une séance spécifique, directement choisir une filière MMOPK sans autre condition ni examen supplémentaire. L’annonce des choix d’orientation se fait selon la position de chacun•e dans l’Interclassement, et 50 % des places disponibles dans chaque filière sont réservées au Groupe 2. Lors de cette séance, le ou la Major de promo (en tête du classement) choisit d’abord sa filière MMOPK, et ainsi de suite jusqu’à l’étudiant•e en dernière place du classement. Cela signifie que faire partie du Groupe 1 ne garantit pas de recevoir l’orientation voulue.
➡️ Par exemple : si le Groupe 1 compte 150 étudiant•es mais seulement 80 places disponibles en médecine, la personne classée 81e n’aura pas accès à cette filière si les 80 étudiant•es au-dessus d’elle ont choisi médecine.
En parallèle, environ 30 % des étudiant•es de chaque mineure suivant dans le classement sont aussi regroupé•es et classé•es selon leur moyenne BS+BT : c’est l’Interclassement Groupe 2.
Les étudiant•es du Groupe 2 doivent passer un examen oral dont la note sera ajoutée à celle de l’Interclassement pour établir le classement final. Comme pour le Groupe 1, les étudiant•es du Groupe 2 les mieux classé•es choisissent leur orientation MMOPK en premier, et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les filières soient complètes. Les étudiant•es dans le bas du classement du Groupe 2 n’obtiennent donc pas d’orientation et sont considéré•es comme ayant validé la L1 uniquement. Elles et ils disposent de ce fait des possibilités de réorientation associées (exposées plus haut).
Si certain•es étudiant•es du Groupe 1 ne se considèrent pas assez bien classé•es pour obtenir l’orientation de leur choix, elles et ils peuvent demander à être reclassé•es dans le Groupe 2, espérant ainsi être dans la tête du classement de ce groupe et pouvoir de ce fait accéder à l’orientation voulue. C’est un pari risqué mais qui peut porter ses fruits pour les étudiant•es avec les meilleurs résultats.